Bazar de mai

Tout ce passe comme si rien ne fait poids, ni ne fait sens. Les églises ont fermées, les cérémonies perdent de leur mystère, la notion même d’invariable est de courte durée. Qu’est ce qui fait magie quand l’algorithme semble toujours nous précéder ? Le rite est-il d’actualité quand chaque jour un peu plus on manque de soin, d’attention et de sens du précieux ? Le rite n’est il plus que l’acte d’acheter, de construire des groupes en archipel ? Ce bazar nous interroge sur ce sujet avec au cœur de notre démarche, le soin, l’espace de nos campagnes. 
Le rite revisité du temps des travaux dans les champs. Celui des identités qui doivent se construire hors des règles héritées. Le rite, ici, il n’y a pas si longtemps, du souffle animal et paysan, confondu dans un acte permanent de vie. Les rites des champs paysans, partout dans le monde, échangés à la sauvette. Le rite sidérant de ces hommes célébrant leur beauté. Celui enfin du combat des femmes indiennes dans une sorte de transe électro unique. À nous, dans ces groupes réinventés, de construire nos rites pour demain.