Louis Ponsolle, Villeneuve-sur-lot Lot-et garonne Agen Aquitaine Tiers lieu Vallée du Lot Ruralité Villeneuvois sortir culture innovation sciences sortir sortir vacances, tiers lieu, ruralité, culture du vivant
Né en 1995, Louis Ponsolle est plasticien et performeur. Il travaille différentes techniques, passant du dessin à la couture, de l’installation à la broderie, de l’écriture à la performance, dans une démarche résolument indisciplinée. Il suit une logique intuitive, DIY, de bricolage visuel et poétique, pour déployer des mondes intérieurs, mouvants et crépusculaires. Les dimensions de rituel contemporain et de mythologies intimes sont centrales dans ses recherches. Il puise dans des références diverses pour nourrir ses fantasmagories, allant de l’art médiéval au film de genre, des folklores paysans au drag show, de Kurt Cobain à Bernadette Soubirous.
Il vient travailler à la Maison Forte autour de son prochain spectacle « Quand je serai grand.e je voudrais être mort.e », qui mêle marionnettes, textes poétiques, danse, arts plastiques et performance transformiste.
« Ce travail se veut comme une auto-fiction aux airs de fresque tragi-comique. On y suit un adolescent, campagnard, PD, paumé. Il y a ces causses sans fin où on se construit des cabanes pour jouer aux sorcières, les dimanches à la messe et la cire des cierges qui coulent sur les doigts. Les week-ends entiers à dessiner frénétiquement, les coups sous le préau de l’école et les yeux des profs qui ne sourcillent pas. Les divorces où les gosses trinquent et les pédo-psy en procession. C’est une comptine de traumatismes banals jusqu’au dérapage, à la décompensation. Quand on joue sur le bord d’un pont pour voir si on aurait la chance de tomber et qu’on colmate ses fissures avec des barrettes de shit. Jusqu’à l’hôpital psychiatrique et la chambre d’isolement. »
Il présentera une toute première étape de travail le samedi 25 mai dans le cadre de Bazar. Cette performance entre logorrhée poétique, travail textile et danse contemporaine est une première étape de recherche.
« J’ai mis ma plus belle robe de désastre, ma bure pour les grands soirs, ma traîne de cataclysme.
Je veux être prête, quand le pare-brise me baisera le visage.
Les yeux et le cœur grand ouvert.
Sous ma capeline, les chiens sont déjà lâchés
Et la Mort, est déjà en marche.
Je vous parle mais je suis déjà partie.
Vous me croyez ici
Mais je vous parle d’ailleurs,
Depuis la grande Nuit,
Où les étoiles meurent en piaillant comme des merles
Qu’on écrase sous les roues d’un tracteur »
Louis Ponsolle