La Maison Forte

Clément Philippe

Hydroscapes

Du 1er au 31 mai 2023

Villeneuve-sur-lot Lot-et garonne Agen Aquitaine Tiers lieu Vallée du Lot Ruralité Villeneuvois sortir culture innovation sciences sortir sortir vacances, tiers lieu, ruralité, culture du vivant

La pratique plastique de Clément Philippe, diplômé de l'Ecole supérieure des Beaux-Arts de Montpellier – MOCO en 2016, se concentre globalement sur le rapport de l'homme à l'outil. L'outil fût un moyen pour l'homme de s’extraire de la nature et de son environnement, mais qu'en est-il aujourd'hui ? Le mythe Prométhéen est-il toujours l'attitude dominante ou alors en déclin au profit d'une réconciliation nature/culture ? Ces questionnements le poussent à explorer des techniques variées (gravure, sculpture, installation, photographie) et des formes hybrides artificielles/naturelles, des matériaux laissés en évolution (oxydation, cristallisation). Il s’attache à expérimenter les matériaux de manière empirique tout en recherchant le dialogue avec les garants de savoirs spécifiques : les chercheurs (géologues, chimistes, sociologues, historiens…).

L’œuvre de Clément a ceci de particulier qu’elle se laisse dépasser, autant qu’elle répare. Clément interroge le minéral, le nucléaire qu’il met en œuvre, interroge, détourne et soigne. Souvent son travail en effet pose des questions de remédiation. Il conçoit des dispositifs qu’il laisse aller à un autre état pour le proposer à notre regard et nous laisser observer.

SA RECHERCHE

En amont du minéral, il s’intéresse là à l’eau. Par le biais de ses hydroscapes, l’eau est accélérée, agissante, sculptrice, elle intervient sur le paysage et questionne la matière. L’interview liée détaille un projet où à chaque fois, ce qui importe le plus à Clément est de détailler les ambiguïtés de la nature, comment elle nous détourne autant qu’on la détourne jusqu’à créer un espace de dissonance.

CE QUE CELA NOUS INSPIRE
Dans l'idée qu'une résidence réussie ou ratée est un temps qui nourrit notre expérience de transition.

« Laisser couler » du nom de l’exposition que Clément a déroulé ici cet été, est peut-être la principale question qui nous reste. Plus que de construire, stopper, projeter, aménager… cette hypothèse permet d’observer la matière et la réaction que l’on a face à notre finitude, nos peurs et – une fois dépassé – c’est un des talents de Clément, nous inspirer pour un autre devenir