Esquimau, plasticien, enseignant, archéologue, sous marinier, collectionneur de baleines, tenancier de baraque à frites, architecte, luthier de bambous, chef d'orchestre et de gare… Laurent a eut plusieurs vies. Il a aussi été scénographe, un peu zadiste bref, tout pour séduire Julien Villa lors de « la marche sans visage, sans bruit, sans rien » et de sa résidence pour son spectacle « Rodez Mexico ». De bidouilles en montages improbables, Laurent a construit le décor de ce spectacle à la maison. Une idée simple, faire de vos poubelles, nos citadelles à venir. Pendant que certains se prennent la tête sur le bilan carbone du spectacle vivant, lui pousse le geste de récup' à son maximum pour un à propos drôle et malin, comme à chaque fois. Une armée de dentellières de déchets s'affaire donc à la construction d'un échafaudage, d'un petit pavillon rose, d'un rond point, d'une tour de défense, de taupinières qui se transforment au cours du spectacle en zone insurrectionnelle, en caisse enregistreuse… Tout cela se joue donc au milieu d'une foutraquerie dédiée à la plus grande poésie.