Matthieu est architecte spécialiste es-déconstruction qui fait son chemin de plasticien, géomètre, botaniste, ethnologue en savant arpenteur. Pour lui le territoire, avant d’être un paysage, est une respiration, une perspective, un mouvement.
Du point à la graine, de la racine à la tige, il interroge, déconstruit, explore et se réapproprie les gestes, les usages, les goûts et les récits de la matière organique.
Par son observation, sa multiplication de croquis, il interroge tout cela de manière quasi ethnologique puis, à l’aide de quelque détournement de forme, de botanique mutante, d’usage ou de mise en scène, il étire notre patrimoine, explose nos musées des arts et traditions populaires dans quelque chose de radicalement neuf et de décroissant. Ses détournements embarquent dans cette déconstruction notre rapport au territoire, à la langue, au mouvement, à nos ressources et consommations. Sous son arpentage, patiemment, il enracine autrement nos imaginaires, alors il fait carte de territoire.
>> Matthieu participe à une acculturation en cours, consistant à observer la graine, à prendre le temps de la comprendre avant de la planter, à cueillir pour mieux déconstruire. Ce processus est lent mais c’est à ce rythme seulement que l’on touche quelque chose de l’ordre d’une subversive poésie.