La chapelle aux lucioles

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Restaurer une chapelle du XVIème siècle et la consacrer au vivant et aux utopies à venir.
À nous désormais d’écrire l’histoire.

Le château de Monbalen, situé sur un belvédère dominant la vallée de la Masse, dispose, au cœur du domaine, d’une petite chapelle construite par Bertrand de Durfort au XVIème siècle. Modifiée cent ans plus tard par son descendant Amadieu - converti à la réforme - elle devient tour de défense pour se protéger des conflits religieux qui déciment l’agenais. La légende voudrait que Nostradamus ait appris à lire les étoiles du haut de cette tour. Au XVIIIème siècle, la famille de Mellet la transforme en pigeonnier marquant ainsi leur autorité sur le pays de Serre.

Arrivée en 2017, l’association La Maison forte décide de réconcilier ces histoires de spiritualité, de paix et de communication en convertissant ce bâtiment au mythe des lucioles. De nouveaux vitraux sont posés, miroirs gravés, conçus par l’artiste Aurélien Demont. Un hommage est ainsi rendu aux lucioles, fines lumières que notre époque contemporaine éteint avec constance sous l’effet des pesticides agricoles et des pollutions lumineuses. Les miroirs offrent ainsi dans la nuit ces dessins-lumières miniatures, comme un lieu sacré qui veille sur la fragilité du vivant.

L’étonnante charpente de la chapelle - la base est de forme ovale - vrille en s’élevant en pointe carrée à son sommet. Malheureusement, le temps, l’abandon, un mur médian… fragilisent l’édifice que nous voulons restaurer à l’identique.

Ce bâtiment, nous souhaitons en faire un symbole de résilience : un phare bienveillant, riche d’actions, de diversité et d’espoir. Sauvegardé, il deviendra un lieu ressource, une bibliothèque connectée, le premier lieu de savoir dédié aux utopies qui, depuis nos origines, permettent aux humains de dépasser les défis qui les menacent.

Désormais, l’avenir est notre patrimoine. Ici, après 500 ans d’une histoire difficile ponctuée de guerres fratricides, d’épidémies, de famines… il nous appartient de construire l’avenir.

Enjeux, conséquences

Restaurer le patrimoine

La France a la chance de disposer d’un nombre conséquent de bâtiments historiques, chacun racontant une part de notre histoire. Bien sûr ces lieux sont difficiles à conserver. Pourtant il est de notre responsabilité de les préserver et de travailler ainsi à conserver les métiers traditionnels (taille de la pierre, charpente, …ouvrages réalisés dans les règles de l’art) qui risquent de disparaitre.

Inscrire les jeunes que nous formons dans une Histoire

Il est important que notre école dédiée aux jeunes décrocheurs s’inscrive dans un lieu d’histoire, un espace symbolique et soigné. Cela participe à une qualité d’accueil qui crée la confiance et l’estime de soi. Une partie de ces jeunes se destinant à des métiers manuels, leur offrir ce terrain d’essai de restauration (taille de pierre, rénovation charpente, menuiserie…) est une formidable chance d’apprentissage.

Une restauration contemporaine pour la réhabilitation des utopies

Si notre approche vise au respect d’un patrimoine bâti du XVIème siècle, tout en assumant un usage nouveau correspondant à un usage contemporain, nous chercherons à inventer, concevoir ce que serait un « espace des utopies », lieu ressources et mémoire, de transmission de ce long chemin de revendications, expérimentations, échecs, espoirs, … dans tous les cas une force de Transmission et de solidarités. Comprendre ce patient processus obstiné est un pas essentiel dans la production de connaissances et de savoir-être contemporains.

RÉPONSE

Sécuriser le bâtiment : Un mur a été construit, il y a près de 200 ans, sous l’arc médian du bâtiment. Cela fragilise désormais l’ensemble de la chapelle. Il est nécessaire de poser rapidement un IPN capable de lier les murs porteurs pour renforcer la structure avant d’abattre la cloison médiane et de restituer l’arc originel du bâtiment. Par ailleurs, la couverture et la charpente ont été endommagés au fil des ans. Il faut la déposer, la rénover et isoler le bâtiment. 

Créer un fond ressource dédié aux utopies : Que faire d’un petit lieu de culte d’une cinquantaine de mètres carrés et d’un étage ? Certes en créant de nouveaux vitraux, nous l’avons dédié aux lucioles, à la fragilité de la nature et à notre recherche obstinée de lumières dans cette sombre période. Pour incarner la force du symbole, nous souhaitons consacrer la chapelle à la création d’un fond dédié aux utopies : livres, films, œuvres seront référencées pour, dans ce nouvel écrin, faire savoir, référencer les mythes, les folies, les savoirs, les organisations qui ont inspiré d’autres savoirs, d’autres espoirs. Le fonds sera aussi consultable en ligne, à distance.

CIBLES

Chercheurs, résidents, étudiants, touristes, visiteurs, et bien sûr les jeunes que nous accueillons dans le cadre de l’Ecole de la Transition Ecologique. Le fonds ressource numérique dédié aux pouvoirs des utopies sera accessible par toute personne en recherche d’inspiration, d’espoir, où qu’elle soit.

ATOUT / GARANTIES / ASSURANCES

Ces travaux s’appuient sur un diagnostic opéré par un architecte des bâtiments de France ainsi qu’un castellologue renommés : Stéphane Thouin et Christian Corvisier.

Les travaux seront effectués par les corps de métier des compagnons de France.