Nicolas Guillemin et Viviane Griveau-Genest

RECHERCHE / PERFORMANCE

Résidence du 13 au 27 avril, du 3 au 11 juillet et du 23 au 31 août 2025    

Nicolas Guillemin écrit, dessine et réalise des performances. Ses recherches sont issues majoritairement de groupes de recherche-création : Transmissions végétales, Cabaret courant faible, Arts visuels debout, Ikonotekst groupe. Il met en scène le lien entre art et politique, entre image et texte, entre pensée et réalité. 

Viviane Griveau-Genest est médiéviste, chercheuse spécialiste de l’étude des textes en ancien français et latin du Moyen-Age. Son travail cherche à nouer un dialogue avec la société en se saisissant de questions contemporaines pour intégrer la recherche dans une « conversation ». Elle cultive en ville un jardin ouvrier, elle écrit des textes poétiques et contes contemporains. 

C’est dans le contexte d’une mobilisation citoyenne pour défendre les Jardins des Vertus - des jardins familiaux et ouvriers à Aubervilliers et Pantin - qu’elle noue un dialogue avec Nicolas Guillemin : elle commence alors à construire un positionnement de recherche plus impliqué, inspiré du mouvement des savoirs reliés, faisant un pont entre ses liens personnels à la terre et sa démarche de recherche… 

L’idée d’une collaboration a émergé par intérêt pour ce dialogue entre art et recherche, éclairant le souhait de mettre en relation les différentes facettes de leurs travaux respectifs : dessin, écriture, histoire, poésie, écologie.

Nicolas Guillemin réalise un premier travail : un Tarot des Jardins qui fait se rencontrer un terrain singulier, la pensée écologique et la pratique du tarot - pris comme une philosophie, visuelle et pratique : un jeu de langage alternatif à celui de l’art contemporain… Ce premier travail est venu croiser un travail d’écriture de Viviane Griveau-Genest autour des jardins menacés dans lequel elle associait conte traditionnel et matériaux issus de la littérature médiévale dite merveilleuse pour élaborer d’autres discours littéraires sur le végétal. De leurs échanges autour de ces démarches, est né l’intuition que le merveilleux et le végétal étaient des clés dessinant un sujet de recherche partagé : le merveilleux est un objet capital pour la période médiévale - pour parler d’événements venant rompre le cours des choses de manière inattendue, les textes médiévaux possèdent un mot, mirabilia, merveilles… 

Expérimenter un autre rapport au vivant questionnant un autre rapport au temps… Définir les conditions d’un temps merveilleux ? Un projet de recherche.