La Maison Forte

LDRP Architecture

Je ne t'ai jamais dit

Du 14 au 23 avril

Laurence Duca est architecte-designer et Rémy Peyrard, designer. Ils dessinent et conçoivent à quatre mains, travaillant sur différentes problématiques, principalement liées au mobilier, aux usages, que ce soit pour des organismes (Parc Naturels Régionaux), pour des collectivités ou des sociétés privées.

Les usages multiples sont au cœur de leur travail depuis de nombreuses années et ils souhaitent poursuivre la réflexion sur l’intégration de différents usages au sein même d’une forme. Parallèlement, ils portent un regard passionné sur les matériaux, qu’ils soient issus de réemploi ou qu’ils soient issus de la filière végétale (troncs, panneaux réalisés à partir d’agglomération de végétaux, les coques de noix, les matériaux bio-sourcés…) ou minérale.

LEUR RECHERCHE

Préserver les ressources, faire renaître d'anciens mobiliers, mettre en valeur leurs matériaux et savoir-faire, les frotter au monde contemporain, est tout un art et Laurence et Rémy le prouvent. Nous connaissons tous la tante Monique qui se pique de rénover des meubles pour un goût, un style qui parfois laisse dubitatif. Plus que d’intervenir, faire montre de leur talent de transformeur, Laurence et Rémy prennent un temps certain à observer l’objet, son histoire, sa dynamique et son dessin. Alors petit à petit ils dépassent la forme et vont au fond, se lient et créer une entité à part : ici d'anciennes chaises font banc public, banc à jouer, sièges à méditer, confidents. Ces bancs amplifiés de sons, racontent leur propre histoire, leur ressentis et font détournement dans leur usage. On s'attache à cette installation à la fois visuelle et sonore, à ces textes, on s'y assied et s'y repose étrangement bien.

Au cœur du système –puisqu’il ne s’agit pas d’un simple assemblage - une connexion, un module jaune coloré conçu pour connecter les chaises. Quelle que soit leur complexité ce module permet le lien parfait. Ainsi la modification, l’objet redesigné n’est pas la chaise en tant que telle mais le lien, ce qui permet d’unir.


CE QUE CELA NOUS INSPIRE
Dans l'idée qu'une résidence réussie ou ratée est un temps qui nourrit notre expérience de transition

Comment se concentrer moins sur l’objet à faire évoluer que sur sa place dans le système et ce qui lie ?
Valoriser le réemploi, de toutes les manières.
Assumer le dépareillé ou trouver un dispositif annexe capable de faire lien, si nécessaire.
Explorer la matière avant de la transformer.
Tisser du lien, entre histoire et modernité, valoriser les gestes, pour vivre ensemble. 


Leur bibliothèque :
-Poétique du banc, Michael Jakob, éditions Macula
-Espèce d'espace, Georges Perec, éditions du Seuil
-Construire autrement, Patrick Bouchain, éditions Actes Sud