Doctorante en théorie politique (Cevipof, Sciences-Po), sa thèse porte sur la "collapsologie" et la notion d'effondrement systémique, effondrement qui serait motivé par les mutations écologiques. Avant de commencer sa thèse, Anne Rumin a fait du théâtre, en tant qu'assistante à la mise-en-scène pour l'association Platosphère, alors soutenue par le théâtre des Amandiers de Nanterre. Cette expérience a beaucoup compté pour elle ; elle y a affermi ses convictions politiques et éthiques. Parallèlement à sa thèse, Anne donne aujourd’hui des cours de sociologie sur les mobilisations environnementales, prend part à un travail de concertation à Bordeaux ("Où Atterrir ?"), et aux réflexions d'un laboratoire d'idées, l'Institut Momentum.
A partir de fin 2022/début 2023, elle entrera dans la phase de rédaction de sa thèse. Plutôt que de s'isoler, elle souhaite se "décaler" par rapport à son quotidien.
Son sujet de recherche interroge la transition à plusieurs échelles. Il s'agit tout d’abord de comprendre quelles sont les conditions de possibilité d'un changement de société profond, d'interroger la notion même de transition écologique à partir de l'hypothèse extrême d'un effondrement. Mais il s'agit aussi d'observer la façon dont les individus muent eux-mêmes : la façon dont leurs idées et représentations du monde évoluent, et dont leurs modes de vie se transforment.
A la Maison forte, elle souhaite écrire, mais aussi interroger son sujet de recherche depuis une autre perspective, depuis un « pas de côté ».
En marge de sa résidence d’écriture, l’équipe de la Maison forte souhaite associer Anne Rumin à la conception et à l’animation du cycle d’ateliers populaires « Actions locales, les nouveaux territoires politiques » (printemps 2023) ainsi que des rencontres « Champ magnétique » prévue fin septembre 2023 sur cette même thématique.