La Maison Forte

Léo Belon

Boucle d’Or et les Trois Ours, histoire d’un voisinage compliqué

du 14 mars au 27 mars 2022

Comédien formé au Théâtre-Ecole d'Aquitaine – Pierre Debauche à Agen (2017-2020), Léo travaille notamment au sein des Compagnies Ravage et Hoc Momento. Il se lance actuellement dans l'écriture et dans la mise en scène pour explorer les thèmes qui lui sont chers comme la cohabitation avec les autres vivants et l'hybridation.   

« Ce soir, comme tous les soirs, Papy d'Or a décidé de raconter une histoire à sa petite-fille, la jeune Boucle d'Or. Ce soir, comme tous les soirs, dans cette histoire, il dira que c'était mieux avant et qu'il faut écouter les anciens. Mais ce soir, pas comme tous les soirs, il va lui parler de la forêt, et des dangers qui y rôdent. Seulement, ce soir, Boucle d'Or en aura marre. Marre de ces histoires qui finissent toujours pareil, qui ont toujours les mêmes personnages et les mêmes mots. Alors, le lendemain, pendant que Papy d'Or ira voir son fils Monsieur d'Or pour lui dire que, décidément, il ne comprend pas Boucle d'Or, cette dernière va s'aventurer dans la forêt mystérieuse, premiers pas d'une aventure dans laquelle elle rencontrera une autre famille, d'autres manières de vivre, et peut-être même une autre Boucle d'Or... »  

Un temps de résidence d’écriture pour travailler sur un projet d’adaptation en pièce de théâtre du conte « Boucle d’Or et les Trois Ours », une histoire familière, mais pour le moins bizarre… Une histoire-cadre, un canevas sur lequel broder une histoire nouvelle qui tenterait de mettre à nu ses thèmes souterrains : la cohabitation avec d'autres formes de vie et de culture et l'hybridation que celle-ci entraîne, la symétrie entre deux familles d’univers différents, l'idée que la forêt soit la maison d'autres êtres vivants qui vivent ensemble, l'influence forte qu'exerce cette forêt sur tous les personnages qui vivent non loin d'elle, la figure de Boucle d'Or comme une passeuse entre le monde des humains et celui des autres animaux, un pied sur chaque rive…  


>> Le travail de Léo, nos échanges nous questionne sur quelques points. Le fait que notre rapport au sauvage, au différent, procède bien d'une peur ancestrale (tu n'iras pas là où tu ne sais pas) portée notamment pas les récits de notre enfance. Par ailleurs - c'est ce que l'on comprend des différents échanges que l'on a pu avoir avec Léo - la politique écologique est un échec chez nombre de générations au sens où elle met le dispositif au centre du programme, alors que penser politique écologique, émerveillement du vivant poserait la fraternité, la sororité au coeur d'une dynamique probablement plus radicale et engageante. Oui faire politique désormais est probablement un acte poétique.