Le hameau léger

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Construire de nouvelles utopies

Inventer un type d’habitat innovant, réconcilié avec son environnement naturel et social. Un habitat qui répondrait aux nouveaux besoins de personnes en recherche de Transition : temps de réflexion, séjours longs, récurrents parfois, sur six mois ou un an, ou trois mois par an, tous les ans… Pour une personne seule, ou un couple, ou une famille avec enfant(s). Un habitat fluide éco-construit, groupé, constitué de cinq espaces de vie distincts, coordonnés à la vie du site de La Maison forte et à ses projets, tout en autorisant une vie autonome, participative, coopérative : pour des campagnes vivantes, accueillantes, solidaires. Répondant à de nouveaux usages.

CONTEXTE

Problématique

L’impact de l’habitat sur l’environnement

Selon l’Agence Internationales de l’Energie, l’habitat représente 28% des émissions de CO2 liées à l’énergie. Ceci est principalement dû aux matériaux de construction employés et à l’efficacité énergétique des bâtiments. Dans ce pays de Michel Serres, nous nous laissons inspirer par son œuvre et particulièrement par « Le contrat naturel » qui explore l'idée d'un "contrat" implicite entre l'humanité et la nature, suggérant que l'habitation humaine doit être pensée dans le contexte plus large de la biosphère. La sédentarisation de l’humain est à l’origine d’une part importante de la pollution de notre environnement et c’est peut-être en repensant le lien intime entre le logement et la terre que nous pouvons agir durablement et proposer des réponses concrètes de constructions économes en ressources.

Habiter pour changer

« Face à l’urgence climatique, la biodiversité menacée, les troubles politiques et sociaux, … » chacun/e peut se trouver bien désemparé.e ! Ainsi, les conditions du changement sont souvent assimilées à un sentiment de punition. Sauf sans doute quand il s’agit de rêver son habitat, sa Maison… Depuis l’enfance chacun.e rêve de « sa cabane », habitat haut perché, petit atelier sur cour, cabane au fond des bois… souvent un habitat réconcilié avec son environnement. La campagne dans cette quête a une nouvelle place à prendre : encore faut-il inventer de nouvelles constructions pour répondre à de nouveaux besoins. Par ce projet de Hameau léger nous chercherons à créer les conditions d’un changement en actes. Une transition sur mesure.

Artificialisation des sols

Cette question est d’une grande actualité en ruralité : il n’est plus possible d’artificialiser les terres. Ainsi le rêve de l’habitat pavillonnaire, individuel, loin des centres ville, en lotissement a vécu : isolement, coûts de la mobilité… La campagne est aujourd’hui le terrain d’invention d’un habitat collectif réinventé !

Le prototype d’un habiter autrement :

Forts de ces constats, nous choisissons d’inventer, sur un site vieux de huit siècles, un habitat pour le XXIème siècle : il renouerait avec la tradition de convivialité et d’accueil de ces sites patrimoniaux construits pour des communautés de personnes et d’action. Ce hameau expérimentera de nouveaux usages et de nouvelles technologies, une aventure duplicable ailleurs, porteuse de nouveaux récits pour une ruralité contemporaine généreuse et solidaire. Ce Hameau léger sera pensé comme un authentique projet culturel initiateur de relations nouvelles entre les humains et le vivant.

6 modules d’habitation connectés pour évoluer au gré des besoins des ménages. Eco-construits et à énergie positive, inscrits dans le paysage. Un habitat intergénérationnel pour héberger les plus anciens, des jeunes gens prêts à expérimenter la ruralité, des personnes en Transition, ou bien simplement intéressées par une expérience innovante de slow tourisme.

Un important travail de conception : des workshops pour que les architectes, artisans, économistes, ingénieurs, élus, urbanistes, habitants, travaillent en commun à inventer un usage de l’habitat collectif radicalement innovant.

Un retour aux grandes utopies de l’habitat pour dessiner un futur de nos territoires et de nos sociabilités en ruralité.

Enjeux

Par le logement, inventer une autre façon de ménager nos espace ruraux et sociaux.

REPONSE

Cibles

Les professionnels du bâtiment :

La plupart des secteurs polluants disent ne pas pouvoir faire autrement et font porter la charge du changement aux normes, aux usages, aux connaissances techniques, bref pour créer cette convergence, il faut créer des modèles et réunir les différents corps de métiers dans une approche nouvelle et transversale du bâtiment.

La création de ce hameau sera l’occasion de multiplier les workshops de conception et de faire se rencontrer différents corps de métier.

L’implication du CFA Métiers du bâtiment d’Agen pour travailler à former les professionnels de demain.

Référencer l’usage pour documenter l’impact de tels changements.

Les acteurs de la ruralité :

Les élus et responsables administratifs en charge du développement territorial et des espaces ruraux ont besoin d’expériences nouvelles et documentées pour inspirer et engager leurs propres conditions de changement.

Mobilisation des acteurs impliqués sur ce hameau pour accompagner les territoires dans leur projet.

Formations dédiées.

Les professionnels du grand âge :

Jusqu’en 2040, l’Insee prévoit un vieillissement soutenu de la population, quelles que soient les hypothèses d’évolution de l’espérance de vie. À cette date, selon la variante retenue, entre 25 et 28% de la population aura 65 et plus, contre moins de 20% aujourd’hui. Les récents scandales concernant les EPAHD ainsi que les dernières lois concernant le bien vieillir révèlent un manque d’anticipation et une incapacité à changer de modèle. En ruralité, vivre entouré, dans une dynamique intergénérationnelle est une solution humaine et peu couteuse pour régler ce problème.

Les jeunes actifs qui souhaitent changer de vie :

Nombre de jeunes réfléchissent à investir les espaces en ruralité et à s’engager pour la transition. Malheureusement les coûts d’installation et la tension foncière empêchent nombre d’entre eux de passer à l’action. Permettre à de jeunes ménages de s’installer dans ce modules le temps de préciser leur choix d’implantation est une condition pour ménager une véritable dynamique intergérationnelle.

Les touristes :

L’offre touristique en ruralité doit être réinventée, plus spécifiquement en Lot-et-Garonne. Cette offre doit se penser autour d’expériences nouvelles et les questions de transitions sont un des leviers de changement. C’est dans cette optique que La Maison forte a reçu le label Slow Tourisme de l’ADEME. Par ailleurs, les études récentes révèlent l’aberration écologique que constituent les maisons secondaires dont le taux d’occupation moyen est de 30 nuits par an, 42 en comptant la mise à disposition aux amis et à la famille. Soit un taux d’occupation de 12%. En repensant des dynamiques contemporaines de time sharing, ces modules peuvent répondre à cette perte d’espace et d’énergie.

Objectifs : 

En intégrant dans cet espace à vivre nouveau toutes les parties prenantes du logement et de l’urbanisme en ruralité, nous nous donnons les moyens de poser le modèle d’un développement respectueux de l’environnement qui soit en plus une réponse sociale aux différentes crises que nous connaissons. 

Bénéfices pour cibles :

Les professionnels du bâtiment et de l’énergie font la preuve d’une manière de faire différente.

Les élus disposent de modèles référencés et sécurisés.

Les professionnels du grand âge disposent d’une solution innovante, humaine et rentable.

Les jeunes actifs disposent d’une offre d’accueil transitoire qui réduit les risques liés à un changement de vie.

Les touristes découvrent une expérience qui répond à leur besoin de découverte slow touriste. Une réponse est apportée à la gabegie environnementale que représente ce parc immobilier.

ATOUTS GARANTIES

Le premier élément de garantie est un droit à construire sur une partie du domaine de La Maison forte.  

Le CFA métier du bâtiment Agen porte un projet très ambitieux d'éco construction pour lequel ce chantier peut devenir un véritable prototype de changement.