Le vidéaste revient sur les traces de nos fantômes avec comme question récurrente : Est ce que ce sont les Hommes qui mangent les pierres ou les pierres qui mangent les Hommes ? Son enquête interroge sur notre capacité à être de passage. Après un travail sur les archives de Monbalen, il a questionné la mémoire des habitants pour esquisser la manière dont les souvenirs nourrissent notre présence au lieu. Les traditions orales, les légendes et les croyances planent autour de chaque lieu, sous des formes aussi diverses que la mythologie ou l’anecdote. La maison forte de Monbalen n’y échappe pas : des débuts de la guerre de Cent ans à cette propriété abandonnée mais toujours entretenue à la fin du XXe siècle, de cette chapelle devenue pigeonnier, de l’occupation anglaise d’Edouard III aux rythmes du club voisin de country music… Cette recherche a donné lieu à un film expérimental qui raconte de manière sensible comment des êtres au XXIème siècle, s’inspirent et s’attèlent à faire perdurer une histoire du vivant. En trame une question : sont-ce les humains qui mangent (gastro) les pierres (lithes) ou le contraire ?