Stéphane Choukroun et Jana Klein sont auteurs, acteurs, metteurs en scène. Leur travail théâtral est ce que l’on peut appeler du théâtre documentaire, des rencontres, l’invitation des témoins au plateau, une mise en abîme dramatique et quelques fois, une émotion teinte de surprise qui a le goût d’une forme d’authenticité et de fragilité.
Ils arrivent à La Maison forte sur un temps court, une semaine et comme une sale boutade, ils partent sur la piste… du pruneau. Quelques voisins, bien que méfiants, prennent la route avec eux. Méfiants car oui, de la part de parisiens, sur ce sujet, on pouvait s’attendre au pire.
Le soir de fin de résidence, une invitation, quelques 80 personnes dans une salle de théâtre improvisé qui n’est qu’un ancien séchoir à pruneau. Près d’une heure, d’un improbable road trip qui éclaire ce que l’on ne voyait pas de cette histoire, l’attachement au terroir, les questions d’héritages, de transmission, la place des femmes, l’hybridation au cœur du sujet. Des larmes, beaucoup, cachaient en fait un sentiment de fierté et l’idée que l’on a pu faire commun. Sur ce territoire, par cet improbable pruneau, un temps, nous nous sommes reconnus.
>> L'envie d'enquête et le partage du récit sont au coeur des dynamiques pour produire du vivant. Le récit est un drame que l'on peut assumer comme tel pour tenter de faire commun.