Sandra Bignon

Les réalisations éphémères et spécifiques aux sites de SB proposent un regard sur notre lien à la terre. Elle nous questionne sur notre place d’être humain dans notre environnement en utilisant une expérience physique et sensorielle. A la Maison Forte, elle a créé un dispositif participatif qui est un espace et un temps choisis pour expérimenter un rapport intime à la terre.
Un réceptacle circulaire a été creusé dans un lieu particulier de la forêt. Chaque participant est invité à s’y lover en position fœtale, pendant une durée non définie. L’expérience s’appuie sur la posture du corps, l’espace creusé et l’environnement. Ensuite le participant a la possibilité de partager et de restituer son ressenti personnel. 

Les témoignages de ces différentes expériences sont les photographies et textes associés. Extraits des textes :
« J’étais bien à l’écoute de ce qui se passait, du vent dans les feuilles, de l’eau qui coule. »
« Une sensation de proximité avec le sous-bois, assez étrange. »
« J’ai senti que la terre était fraîche. »
« Mouvements dans le creux de terre pour sentir le contact avec la peau sur tout le corps... »
« J’avais l’impression de recevoir plein d’informations, que je n’arrive pas à traduire. »
« Je n’aurais pas imaginé ce sentiment de vulnérabilité. »
« Je peux être seule, je ne me sens pas seule, c’est vivant. »
« Je ne sais pas si c’est la forme du trou, de l’arrondi, le fait d’être en position fœtale, cette
sensation de force circulaire, très protectrice...»
« Pour moi c’est une sensation nouvelle, une découverte. »
« A un moment j’avais l’impression d’être dans l’eau. »
« J’avais le sentiment d’être bercée. »
« J’ai l’impression d’avoir dormi. »
« Avoir la sensation d’être là juste pour être présent. »
« On est tous relié, et relié à la terre. »