La Rose de Jéricho est une plante nomade qui erre au gré du vent dans les déserts. Recroquevillée sur elle-même, lorsqu’elle trouve un point d'eau, elle prend racine puis s’ouvre, avant d’être déracinée par un nouveau vent. Ce végétal fascinant par ses propriétés l’est tout autant par son immortalité. La rose de Jéricho dessine d'autres formes de territoires.
Aurélia Zahedi commence une enquête minutieuse en 2015 sur la Rose de Jéricho. Elle constate que trois plantes, éloignées géographiquement, d’espèces différentes mais de propriétés similaires, portent son nom mais qu’aucune ne croît à Jéricho, ville Palestinienne.Très vite, son ambition est de réinventer La véritable Rose de Jéricho, sa forme, son histoire, ses traces et son imaginaire, en s’inspirant de ces trois plantes dans le monde.
Comme son nom le prétend, elle devra provenir de Jéricho, ville mystique, la plus basse du monde. Depuis, Aurélia Zahedi fait des aller-retours à Jéricho, et dessine le mythe de cette plante avec des scientifiques, des jardiniers, des écrivains, des mosaïstes, des verriers, des chanteurs, des promeneurs, mais surtout avec Saqer Alkawazba, bédouin du désert de Judée, qu’elle rencontre lors de son premier voyage, et qui l’accompagne depuis dans cette quête incessante.Aurélia Zahedi et Saqer Alkawazba partageront le réveil d’une des Roses de Jéricho, en nous racontant les fragments de ce mythe, qui frôle des questions politiques, de croyances et d'incertitudes.