La Maison Forte

Solenn Patalano et Anne Penders

Pour une méthode scientifique et poétique écologique

Résidence de Solenn Patalano du 4 au 26 mai ; Anne Penders du 4 au 18 mai et du 6 au 18 juillet

ARTS ET SCIENCES 

Temps de résidence de Solenn Patalano du 4 au 26 mai 2025

Temps de résidence d’Anne Penders du 4 au 18 mai et du 6 au 18 juillet 2025


Solenn Patalano est biologiste, chercheuse à l’Institut Fleming d’Athènes, en Grèce, depuis 2018. Ses travaux tentent de répondre à une question scientifique fondamentale : Quelle est l’influence de l’environnement sur les comportements et l’adaptation des insectes pollinisateurs ? Après six ans de de recherches dans son laboratoire et des avancées significatives, l’aventure touche à sa fin. De nouvelles questions se font jour, particulièrement induites par sa rencontre avec Anne Penders, auteure, artiste, réalisatrice. 

Anne Penders, après une thèse de doctorat en histoire de l'art sur le concept de déplacement dans la mouvance du Land Art, des allers-retours entre l'Est et l'Ouest, des années consacrées à « une certaine idée de la Chine », oriente ses recherches « sur, autour, à partir » de la Grèce avant de revenir dans sa Belgique natale. 

Solenn (biologiste) et Anne (auteure/réalisatrice) se rencontrent à Athènes en avril 2017 : une journée de soutien à des réfugiés, une longue conversation autour des guêpes sauvages et de la mémoire des abeilles. Dans la foulée, réaliser que, dans leurs recherches respectives, elles utilisent les mêmes mots (mémoire, déplacement, habitat, bruit, …) pour parler d’autre chose. Très vite après, le désir d’Anne de suivre le travail scientifique de Solenn, l’interroger, l’observer.

Depuis, ensemble et chacune de leur côté, elles cherchent, pensent, créent, doutent, échangent, construisent, essaient, s'arrêtent, recommencent... avec l'envie commune de transmettre « quelque chose » de « ça », un véritable objet de questionnement artistique, scientifique, nourri du croisement des disciplines et des découvertes constantes qu’il produit : une rencontre au cœur de la recherche, une recherche qui questionne la méthodologie scientifique mais aussi la rencontre elle-même (sa possibilité / son impossibilité : comment ? pour qui ? se rejoindre, s’écouter, y compris dans le dissensus ?).

Avec la conviction profonde qu'hors d'une mise en commun (des savoirs comme des doutes), il n'y pas de futur désirable possible.


Peripou

résidence commune / ramifications sol(it)aires


« En grec, peripou signifie « environ », « près de », « autour de » employés dans le sens de « plus ou moins », « à peu près » mais aussi de « à propos de »… En français, ces termes se rapportent à l’espace, à la distance, à l’étendue… Il se réfère à quelque chose de vague, englobe la possibilité de l’imprécision dans le détail, l’évidence d’une approximation (assumée !) et cela nous intéresse. A fortiori dans une relation à une recherche scientifique. »

Peripou est un projet de résidence où rembobiner le temps, se rappeler les rencontres et les échanges, percevoir l’étendue des influences mutuelles. Entre le mesurable et l’indicible, il s’ancre dans l’étendue pour retracer le cheminement – éminemment imparfait – d’une scientifique et d’une artiste qui tâtonnent à s’entendre mais sans jamais perdre le lien, ce dialogue qui permet qu’émergent des points de rupture ou de pivot, les déplacements de points de vue, un petit caillou à apporter à l’édifice d’une société en transition.

L’occasion aussi de visiter le domaine de La Maison forte - à partir de leurs points de vue et compétences - et de collaborer peut-être à son projet agroécologique.